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Conie de de Germigonville, de Viabon, d'Orgères, Conie Palue, Palud, de Boinville, de Sanspuis, de Saint-Martin, du Nord ? Conie de Cambrai ? Conie de Patay, de la Détourbe, de Villeneuve, du Sud ? Conie morte de la Retrève, de la vallée du Nant? Cherchez celle qui coule, qui à coulé, qui ne coulera plus, qui recoulera un jour? Et où ... et ... dans quel sens ? Elle est passée par ici, ... elle repassera par là,... elle court elle court la fureteuse, mais, même au bois, Mesdames, son cours est imprévisible Mais qu'est-ce donc que cette Conie, ou plutôt, que sont-ce que CES Conies fantasques ou fantastiques ? D'après l'Abbé Guy Villette, le nom de Conie serait dérivé du gaulois Caun-Edia ou Rivière aux Gouffres. Des rivières ? Que nenni! En tout cas, pas avant la Goure de Spoy où elles se réunissent pour devenir un affluent coulant de façon pérenne vers le Loir où elle se jette au Goulet proche de Marboué, revitalisées par un gouffre de résurgence, la fameuse "goure" (terme qui peut être rapproché du latin gursus, gouffre). Mais avant, ce ne sont que des témoins d'affleurement de la nappe de Beauce, apparaissant ou disparaissant au gré du niveau de celle-ci, sourdant à travers champs pour retrouver, par un semblant de mémoire vacillante, une vallée creusée en des temps immémoriaux, ... voire, pour s'y perdre. Ces innombrables vallées sèches ou "mortes" témoignent d'un temps où les eaux de surface étaient beaucoup plus présentes et impétueuses que de nos jours. La Conie, c'est simplement la nappe de Beauce à ciel ouvert. Avant sa canalisation, achevée en 1903, la Conie de
Germignonville (dite , à tors, de Viabon) n'était, en fait, qu'une suite de marécages propageant les
"fièvres de la Conie", c'est à dire le paludisme, d'où le nom de
Conie Palue.
A la ferme de la Détourbe, la Conie de Patay arrive même à couler dans deux sens opposés, l'un vers Varize et LE Loir, l'autre vers l'antique vallée de la Retrève où elle disparaît rapidement, bien avant d'avoir rejoint LA Loire par le chemin habituel des vallées, propres aux cours d'eau civilisés bien sages.
Les commentaires accompagnant la carte géologique de Patay, indiquent: "La Conie, ruisseau temporaire, sur la feuille de Patay, est active lorsque la surface piézométrique dépasse la surface topographique (lorsque la nappe passe au-dessus des terres). Dans ce cas, de part et d'autre de la carte pièzométrique, l'eau s'écoule d'une part, vers le Sud-Est pour se perdre entre Villeneuve (précisément la Détourbe) et Patay-Lignerolles, d'autre part, vers le Nord-Ouest, en direction du Loir." Le raccordement des carte piézométriques d'Ogères et Patay explique bien l'emplacement des sources de la Conie de Germignonville (appelée ici Conie d'Orgères ???) et de celle de la Conie du Sud.
Les Conies en 1855, le tracé des routes semble être de celui de César, qui évitait les actuelles Cormaiville et Orgères
PS: cette dernière photo n'est pas agrandissable, par simple charité envers vous, promeneur mycophage.
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